evry science ouverte

À l’occasion de la première édition d’Évry Science Ouverte, la Bibliothèque Universitaire d’Évry organise une exposition dédiée à la publication scientifique en libre accès. Cette exposition se fait en partenariat avec la DASP (Direction de l’Aide à la Stratégie et au Pilotage) et la DRRI (Direction de la Recherche et des Relations Internationales) et avec le soutien de la Présidence de l’Université.

Pour mieux appréhender les objectifs de la Science Ouverte, l’exposition met en lumière le contexte de l’édition scientifique et les problématiques liées à la publication en libre accès.

Certains mots surlignés et en gras sont des termes techniques. N'hésitez pas à cliquer dessus pour en avoir la définition.

CRÉDITS

RÉDACTION
  • Christelle ALLANIC
  • Grégory COLCANAP
  • Lauréline GALLAIS
  • Adib KASSAS
  • Lucie TRYOEN LALOUM
  • Claire MENARD
BIBLIOGRAPHIE SÉLECTIVE
  • Christelle ALLANIC
COMMUNICATION ET MONTAGE DE L'EXPOSITION
  • Nathalie SIMON
CONCEPTION, MISE EN PAGE ET MISE EN LIGNE
  • Guillaume BETHENCOURT

Les panneaux, l’exposition en ligne et la bibliographie sélective sont mis à disposition selon les termes de la licence CC BY-NC-SA.

L’ÉDITION SCIENTIFIQUE REVISITÉE A L’ÈRE DU NUMÉRIQUE

À partir des années 1990, l’arrivée du web bouleverse les pratiques de communication scientifique.

À côté de la diffusion numérique payante, de nouveaux modes de diffusion nativement ouverts apparaissent (les archives ouvertes comme ArXiV) et certains éditeurs commencent à proposer des contenus en ligne (comme OpenEdition).

Alors qu’on pensait que le web offrirait une ouverture plus large à la littérature scientifique, l’inverse se produit. On aboutit à une situation de quasi-monopole des grands éditeurs commerciaux (Elsevier, Wiley, Springer…) qui verrouillent l’accès à l’information.

Pour plus de détails sur ce verrouillage, voir la vidéo de DataGueule : Privés de savoir (Mise en ligne en octobre 2016)

Après des dizaines d’années d’augmentation du prix des abonnements, la situation est de moins en moins tenable : les institutions sont obligées de réduire l’offre en conservant en priorité les grands éditeurs.

Pour sortir de cette situation, certaines institutions se sont regroupées sous forme de consortia pour négocier avec plusieurs grands éditeurs via des accords nationaux. En France, les universités, les écoles d’enseignement supérieur, les organismes de recherche et de nombreux hôpitaux se sont fédérés au sein du consortium Couperin.org.

Les accords auxquels les négociations portées par Couperin.org ont abouti, ont permis d’enrayer la hausse des prix et dans certains cas d’engager une décroissance des coûts. Lors des négociations, on assiste désormais à des tensions de plus en plus fortes pouvant aboutir à une rupture avec certains éditeurs. Ce durcissement des négociations s’observe à l’échelle internationale avec notamment le non renouvellement d’accords avec le grand éditeur scientifique Elsevier en Allemagne en 2018 ou avec l’Université de Californie en 2019.

exemples logos éditeurs

OPEN ACCESS : RENOUVEAU DANS LES PRATIQUES ÉDITORIALES

Dès le début des années 2000, des initiatives sont lancées pour tenter d'améliorer la situation et promouvoir un nouveau mode de diffusion à l’échelle internationale.

En 2001, lors d’un congrès à Budapest, plusieurs chercheurs et bibliothécaires, travaillant dans des institutions impliquées dans le domaine des archives ouvertes, proposent de définir l’open access. Ils lancent un appel international en sa faveur. Cet appel est connu sous le nom d’Initiative de Budapest qui définit les principes de l’open access comme :

Un accès libre, ouvert, permanent à la littérature scientifique dans les respects du droit d’auteur.

En 2003, les institutions publiques emboitent le pas à ce mouvement avec la la déclaration de Berlin rédigée lors d’un congrès tenu à la Société Max-Planck. Elles réclament la mise à disposition de la littérature scientifique, mais aussi de l’ensemble des données et des logiciels ayant permis de produire cette connaissance. À l’heure actuelle, le texte est signé par 648 établissements de recherche et d’enseignement supérieur.

Il s’agit de rendre la documentation scientifique accessible à tous (qu’elle soit publiée ou non) et de reconsidérer le modèle dit traditionnel de l’édition et de l’abonnement : le modèle lecteur-payeur.


ENGAGEMENTS INSTITUTIONNELS ET POLITIQUES

Si, dans un premier temps, il s’agit plus d’une volonté des institutions de montrer leur prise de position et leur adhésion, une seconde vague d’actions confirme la dynamique en faveur de l’open access en s’inscrivant dans une perspective règlementaire et législative à l’échelle européenne et à l’échelle nationale.

En Europe, la commission européenne impose depuis 2013 l’obligation générale de diffuser les résultats de recherche des projets financés par le programme Horizon 2020. Cette diffusion doit être en accès libre et gratuite.

En France, l’article 30 de la loi pour une République numérique (Loi Lemaire, 2016) permet aux chercheurs de diffuser librement la dernière version de leur manuscrit auteur acceptée (dernière version du manuscrit après révisions) d’un article publié dans une revue, au plus tard 6 ou 12 mois après publication en fonction du domaine disciplinaire et à condition que l’activité de recherche soit financée au moins pour moitié par des dotations publiques nationales ou européennes.

En outre, cet engagement s’accompagne de la remise en cause des méthodes d’évaluation qui incitent les chercheurs à publier dans des revues à fort impact pour rester dans la course à la recherche.

14 août 1991 : ArXiV

Dans les années 1990, Paul Ginsparg, physicien à Los Alamos, développe la première archive pour permettre la préservation et le partage de la version de prépublication, seul état de l’article diffusable librement. À l’origine dédiée à la physique, ArXiV inclut aujourd’hui les domaines des mathématiques, de l’informatique et de la biologie.

En 2014, elle comptabilise plus d'un million de prépublications.

1999 : Revues.org

Revues.org est une plateforme de revues en ligne. Au fur et mesure des années, la plateforme gagne en nombre de revues, se constitue un comité de rédaction, obtient des soutiens financiers d’institutions (EHESS) et en 2007 se dote d’une structure juridique, une unité mixte de services du CNRS (UMS) dénommée CLEO.

En 2017, Revues.org devient OpenEdition Journals.

2000 : BioMed Central

Se décrivant comme le premier et le plus grand éditeur scientifique en accès libre, BioMed Central, organisation à but non lucratif basée au Royaume-Uni comptabilise plus de 250 revues en ligne. Les principaux domaines représentés sont la biologie, les sciences biomédicales et les domaines annexes.

En 2008, BioMed Central est racheté par le grand éditeur scientifique, Springer.

1er octobre 2000 : PloS

PLoS (Public Library of Science) est un projet américain à but non lucratif de publication scientifique anglophone en accès ouvert. En 2003, PLoS publie sa première revue en ligne et papier en accès ouvert, PLOS Biology. Entre 2004 et 2007, PLOS édite 6 autres revues : PLOS Medicine, PLOS Genetics, PLOS Computational Biology, PLOS Pathogens, PLOS Neglected Tropical Diseases et PLOS ONE.

PLOS ONE est une mégarevue scientifique couvrant tous les domaines scientifiques sans distinction, prévoyant une évaluation par les pairs mais ne prenant pas en compte le statut du journal ou le facteur d'impact.

2001 : HAL

HAL (Hyper Articles en Ligne) est un portail d’archive ouverte pluridisciplinaire, créé par le CCSD, unité mixte de service du CNRS, et en soutien avec l’INRIA. Il est destiné à la diffusion d’articles scientifiques de niveau recherche émanant des établissements d’enseignement et de recherche français.

HAL conserve plus de 600 000 documents scientifiques.

14 février 2002 : Initiative de Budapest

Plusieurs chercheurs et bibliothécaires travaillant dans des institutions impliquées dans le domaine des archives ouvertes se réunissent lors d’un congrès à Budapest pour proposer une définition de l’open access. Ils lancent un appel international en faveur de l’accès ouvert. Cet appel est connu sous le nom d’Initiative de Budapest, qui définit les principes de l’open access.

2003 : DOAJ

DOAJ (Directory of Open Access) est un répertoire recensant les périodiques scientifiques en ligne accès, toutes disciplines confondues. Lancé à la suite de l’initiative de Budapest, il est hébergé et maintenu par l’université de Lund en Suède puis par l’Infrastructure Service for Open Access (IS40A) en 2013.

DOAJ recense plus de 14 000 revues dans 130 pays.

22 octobre 2003 : Déclaration de Berlin

Les institutions publiques, lors d’un congrès tenu à la société Max-Planck à Berlin, réclament la mise à disposition de la littérature scientifique, mais aussi de l’ensemble des données et logiciels ayant permis de produire cette connaissance.

À l’heure actuelle, le texte est signé par 648 établissements de recherche et d’enseignement supérieur.

2012 : Rapport Finch

Ce rapport, rédigé par un groupe de travail composé de représentants d’universités, d’agences de financements, de sociétés savantes, d’éditeurs et de bibliothèques, porte sur la meilleure façon d’étendre l’accès aux publications issues de recherches réalisées au Royaume-Uni. Il souligne l’importance d’adopter l’open access et d'ouvrir plus l'accès aux publications.

2013 : Épisciences

Épisciences est une plateforme développée par le CCSD. Elle héberge des épi-revues de toutes disciplines scientifiques pour lesquelles le processus de soumission, évaluation, relecture et publication est assuré par une communauté scientifique (un laboratoire, un établissement, une équipe de chercheurs). Les articles proviennent des preprints déposés dans HAL.

Mai 2013 : Déclaration de San Francisco (DORA)

La déclaration de San Francisco sur l’évaluation de la recherche (DORA), publiée en 2013, formule des recommandations aux différents acteurs de la recherche. Le CNRS, l’INSERM, l’INRA, l’INRIA, Sorbonne Université et l’ANR font partie des signataires de cette déclaration.

2015 : Open Access 2020 Alliance

En Allemagne, lors de la 12ème Berlin Open Access Conference, la société Max-Planck lance une initiative promouvant le modèle Publish and Read consistant à remplacer les abonnements par des APC afin de généraliser la publication en libre accès sur l’ensemble du territoire allemand.

23 avril 2015 : Manifeste de Leiden

Le manifeste de Leiden, publié dans la revue Nature, met en avant 10 principes en matière d’évaluation pour le pilotage de la recherche. Il fait suite à la 19ème conférence internationale sur les indicateurs scientifiques et techniques à l’université de Leiden en 2014.

4 – 5 avril 2016 : Plan d'action d'Amsterdam sur l'innovation en science ouverte

L’Union Européenne sous la présidence néerlandaise organise une conférence qui débouche sur la publication de l’Appel d’Amsterdam en faveur de la science ouverte. Ce plaidoyer appelle les Etats européens à passer à l’action en mettant en place des mesures permettant de favoriser l’essor de la science ouverte.

6 octobre 2016 : Loi pour une République Numérique

En France, l’article 30 de la loi pour une République numérique (Loi Lemaire) permet aux chercheurs de diffuser librement leur manuscrit auteur accepté (dernière version du manuscrit après révisions) d’un article publié dans une revue, au plus tard 6 ou 12 mois après publication en fonction du domaine disciplinaire, et à condition que l’activité de recherche soit financée au moins pour moitié par des dotations publiques nationales ou européennes.

2017 : Signature d’un accord 2017-2021 entre la France et EDP Sciences

Dans le cadre du plan de soutien pour l’édition scientifique française, l’ABES et le consortium Couperin.org signent un accord avec l’éditeur français EDP Sciences.

12 octobre 2017 : Appel de Jussieu pour la Science ouverte et la bibliodiversité

Un collectif français regroupant des chercheurs et des professionnels de l’édition scientifique issus de l’enseignement supérieur et de la recherche appelle à développer des modèles alternatifs de publication pour une édition scientifique plus ouverte et innovante.

2018 : Signature d'un accord 2018-2021 entre la France et OpenEdition

Dans le cadre du plan de soutien pour l’édition scientifique française, l’ABES et le consortium Couperin.org signent un accord avec la plateforme en libre accès, OpenEdition, créée en 2011, qui regroupe OpenEdition Journals, OpenEdition Books, Calenda et Hypotheses.org.

4 juillet 2018 : Plan National pour la Science Ouverte

Rendu public par la ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, Frédérique Vidal, le 4 juillet 2018, lors d’un congrès à Lille, il rend obligatoire l’accès ouvert pour les publications et pour les données de la recherche et fixe les objectifs de la France au sein de la recherche autour des thématiques de l’édition scientifique et des données de la recherche.

2018 : CoSO

Mis en place par le ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, le CoSO (Comité pour la Science Ouverte) a pour but d’accompagner et de coordonner les projets liés à la Science Ouverte.

4 septembre 2018 : Plan S

Lancé par la cOAlition S regroupant différents financeurs de la recherche, le plan S vise à accélérer le passage vers l’open access en Europe. Il comporte 10 principes parmi lesquels l’obligation, à partir de janvier 2021, de publier tous les travaux scientifiques issus de la recherche financée par les fonds publics nationaux ou européens dans les journaux ou sur les plateformes en open access.

LA RÉPONSE INSTITUTIONNELLE POUR SOUTENIR L’ESSOR DE L’OPEN ACCESS

L’accès ouvert aux résultats de la recherche devient un enjeu de plus en plus politique au niveau européen et s’incarne notamment dans les programmes OpenAIRE successifs. Il se décline progressivement en politiques nationales. En avril 2016, L’Union Européenne sous la présidence néerlandaise organise une conférence qui débouche sur la publication de l’Appel d’Amsterdam en faveur de la science ouverte. Ce plaidoyer appelle les États européens à passer à l’action en mettant en place des mesures favorisant l’essor de la science ouverte. L’appel se veut concret et propose un ensemble de mesures couvrant les questions d’accès ouvert aux publications et aux données de la recherche, mais aussi les questions d’évaluation de la recherche, de libéralisation de la fouille de texte ou de création d’infrastructures communes.

LE PLAN NATIONAL POUR LA SCIENCE OUVERTE

En France, le Plan national pour la Science Ouverte est rendu public le 4 juillet 2018 par Frédérique Vidal, Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l'Innovation. Il est articulé autour de 3 axes et propose un ensemble de mesures :


Généraliser l’accès ouvert aux publications scientifiques



  • Rendre obligatoire la publication en accès ouvert des articles et livres issus de recherches financées par appel d’offres sur fonds publics
  • Créer un fonds pour la science ouverte
  • Soutenir l’archive ouverte nationale HAL et simplifier le dépôt par les chercheurs qui publient en accès ouvert sur d’autres plateformes dans le monde


Structurer et ouvrir les données de recherche



  • Rendre obligatoire la diffusion ouverte des données de recherche issues de programmes financés par appels à projets sur fonds publics
  • Créer la fonction d’administrateur des données et le réseau associé au sein des établissements
  • Créer les conditions et promouvoir l’adoption d’une politique de données ouvertes associées aux articles publiés par les chercheurs


S’inscrire dans une dynamique durable, européenne et internationale



  • Développer les compétences en matière de science ouverte notamment au sein des écoles doctorales
  • Engager les opérateurs de la recherche à se doter d’une politique de science ouverte
  • Contribuer activement à la structuration européenne

Ces mesures sont déclinées en un ensemble d’actions opérationnelles, pilotées par le Comité pour la science ouverte (CoSO).

LE PLAN S

Au niveau européen, à l’initiative de Science Europe, de nombreux financeurs de la recherche, dont l’Agence nationale pour la recherche, s’associent et créent la cOAlition S. En septembre 2018, ils rendent public un plan d’action pour "accélérer la transition vers le libre accès complet et immédiat aux publications scientifiques". Le plan S comporte 10 principes qui s’appliqueront au 1er janvier 2021 à toutes les recherches financées par des membres de cOAlition S. Les éléments principaux sont :


La publication obligatoire en accès ouvert immédiat des articles scientifiques



La conservation du copyright par les auteurs



La publication sous licence ouverte de type CC-BY

L’accès ouvert peut être obtenu en déposant dans une archive ouverte ou en publiant nativement dans une revue totalement ouverte ou hybride si un accord transformant existe avec l’éditeur. Le plan prévoit aussi des mesures pour soutenir des initiatives visant à développer de nouvelles plateformes.

PUBLIER EN LIBRE ACCÈS, MAIS À QUEL PRIX ?

Dès le début de l’open access, deux modèles se sont diffusés :

La « voie verte »

désignant l’auto-archivage par les chercheurs de leurs travaux (HAL, ArXiv…)


La « voie dorée »

désignant la publication dans une revue en accès libre et ouvert

 

Au sein de la voie dorée, plusieurs modèles de financement de ces revues se sont développés, dont l’un a progressivement pris de plus en plus d’importance dans le monde de l’édition scientifique en open access : les APC.

LE DÉVELOPPEMENT DES APC : LE MODÈLE DE L’AUTEUR-PAYEUR

Portée principalement par les éditeurs traditionnels, les sociétés commerciales et certaines sociétés savantes, cette variante de la voie dorée consiste pour les éditeurs à proposer aux auteurs de publier dans des revues en open access contre le paiement de frais de publication : les APC (article processing charges).

Ces frais peuvent varier d’une centaine à plusieurs milliers d’euros selon les éditeurs.

Chez PLOS, l’un des grands éditeurs en open access, les APC vont de 1595 $ à 2900 $ selon les revues.

Au sein des revues BioMed Central, les APC vont de 905 € à 1910 €, avec une moyenne aux alentours de 1600 €.

Ces frais de publication sont pris en charge par les institutions, le plus souvent par les laboratoires, quand ils ne sont pas payés par les auteurs eux-mêmes.

Pour les auteurs issus de pays à faible niveau de vie, les éditeurs appliquent souvent des frais de publication gratuits ou réduits.

Ces pratiques ont entraîné le développement du modèle dit de l’auteur-payeur qui revient à déporter le coût de la publication, de l’abonnement - payé par les lecteurs - aux auteurs. On passe du paradigme traditionnel basé sur le schéma « payer pour lire » du lecteur-payeur à un nouveau paradigme fondé sur le schéma « payer pour publier ».

modèle de l'auteur payeur modèle du lecteur payeur

LES DÉRIVES : DES REVUES HYBRIDES AUX ÉDITEURS PRÉDATEURS

LES REVUES HYBRIDES

Les revues dites « hybrides » désignent des revues dans lesquelles certains articles sont publiés en open access (contre paiement d’APC) et d’autres non. L’auteur se voit proposer la possibilité de publier en accès ouvert moyennant l’acquittement de frais. Cette modalité prend des appellations diverses selon les éditeurs : Open Choice (Springer), OnlineOpen (Wiley), Sponsorship (Elsevier), Choice (Sage), OpenSelect (Taylor & Francis)...

Ces revues sont unanimement critiquées par la communauté puisqu’elles entraînent un double paiement (double-dipping) : celui de l’APC et celui de l’abonnement, tous les articles n’étant pas en open access.

En outre, les APC sont généralement beaucoup plus élevés dans les revues hybrides que dans les revues pleinement en open access.

À titre d’illustration, chez l’éditeur Wiley ces frais sont de 3000 $, Springer en demande 2200 $, Oxford University Press en établit le coût à 2275 $ et chez Elsevier les coûts varient de 500 $ à 5000 $. Les tarifs sont généralement fonction de la notoriété de la revue.


LES ÉDITEURS PRÉDATEURS

Ces pseudo-éditeurs peu scrupuleux démarchent les chercheurs pour publier dans leurs revues moyennant des frais de publication.
La qualité du travail d’édition n’est pas garantie, l’évaluation par les pairs étant souvent superficielle ou absente et les comités éditoriaux souvent fictifs ou composés de chercheurs inscrits sans leur consentement, voire victimes d’escroquerie.

En 2017, on comptabilise près de 10 000 revues éditées par plus d’un millier d’éditeurs dits prédateurs selon le site Stop Predatory Journals.

La publication dans ces revues nuit gravement à la réputation du chercheur qui se retrouve associé aux actions malhonnêtes de la revue.

En effet, ces revues cachent souvent des articles ne respectant pas les normes de méthodologie de recherche et comportant régulièrement des manquements à l’intégrité scientifique (fabrication ou enjolivement des résultats de recherche, voire plagiat).

L’identification de ces éditeurs prédateurs est problématique : si certains sont clairement identifiés par des listes en ligne (Stop Predatory Journals), d’autres se situent à la frontière entre légitimité et irrégularité.

Le cas de Frontiers

L’éditeur Frontiers propose des revues en open access qui sont répertoriées dans le DOAJ. Or, la liste de Jeffrey Beall considérait plusieurs de ces revues comme prédatrices : plusieurs chercheurs critiquent le processus d’évaluation par les pairs très léger et fortement influencé par le comité éditorial. En outre, les frais de publications vont de 950 $ à 2950 $. Depuis 2013, Springer Nature est un important investisseur pour l’éditeur suisse.

Des indicateurs douteux aux conférences prédatrices

À côté des revues prédatrices, on voit également se multiplier d’autres pièges pour les chercheurs comme de faux indicateurs bibliométriques ou encore des conférences prédatrices.

En imitant des indicateurs existants, notamment l'Impact Factor de Clarivate Analytics, des répertoires malhonnêtes (Universal Impact Factor, Science Impact Factor, Global Impact Factor, The Scientific Journal Impact Factor…) démarchent les revues pour leur proposer d'être indexées contre rémunération. Aucun de ces indicateurs n’a de valeur.

Les conférences prédatrices proposent aux chercheurs d’intervenir au sein de leurs événements contre le paiement de frais d’inscription généralement exorbitants. La plupart du temps, ces conférences sont fictives voire inexistantes (faux programme, faux invités …).

QUELLES ALTERNATIVES ?

Traditionnellement inclus dans la « voie dorée originelle », les autres modèles de financement des revues nativement open access sont désormais plutôt réunis sous les termes de « voie dorée pure » (fair gold open access) ou encore de « voie diamant » ou « platine », pour être dissociés du modèle auteur-payeur des APC et de ses dérives.

APC – Article processing charges:

Frais de publication facturés aux auteurs ou à leur institution pour diffuser leur article en libre accès dès parution.

ArXiV :

Archive ouverte créée en 1991, destinée aux prépublications (ou preprints) d’articles scientifiques dans le domaine de la physique, de l’astrophysique, des mathématiques et de l’informatique.

Auto-archivage :

Acte par lequel un chercheur dépose lui-même sa production scientifique dans une archive ouverte.

HAL :

Plateforme d’archive ouverte nationale et pluridisciplinaire développée par le CCSD, unité mixte de service du CNRS, créée en 2003. Elle est destinée au dépôt et à la diffusion des travaux scientifiques.

Modèle auteur-payeur :

Modèle économique où l’auteur ou son institution d’appartenance ou le bailleur de fonds finance auprès de l’éditeur l’accès libre et gratuit d’un article scientifique pour les lecteurs.

Modèle lecteur-payeur :

Modèle économique traditionnel de l’édition scientifique où le lecteur paye pour avoir accès aux revues et ouvrages par le biais des abonnements auprès d’un ou plusieurs éditeurs.

LES MODÈLES VERTUEUX

Pour dépasser les deux modèles délétères du lecteur-payeur et de l’auteur-payeur, les institutions publiques et les chercheurs ont développé plusieurs initiatives pour financer et encourager le libre accès.
En voici quelques-unes :

FINANCER LA PUBLICATION EN AMONT : LES ACCORDS TRANSFORMANTS

Nouveau paradigme des négociations avec les éditeurs aux niveaux national et international, les accords transformants ont pour vocation d’inverser le modèle de financement en assurant la prise en charge institutionnelle des APC en amont de la publication.

Ce n’est plus l’auteur qui paie individuellement pour publier en open access mais l’institution qui substitue au coût des abonnements le paiement d’une enveloppe globale pour que ses chercheurs publient gratuitement en open access dans les revues de l’éditeur.

C’est le montant de cette enveloppe globale qui fait l’objet de la négociation.

La Hongrie via le consortium EISZ a par exemple signé un accord transformant avec Wiley en 2019. Cet accord de 3 ans permet aux chercheurs de 13 établissements affiliés au consortium de publier en libre accès dans les revues de l’éditeur et d’accéder à ces revues.

La même année, le consortium norvégien UNIT conclut le même type d’accord transformant avec Wiley sur une durée de 3 ans pour 33 établissements.

En France, un accord transformant a été signé avec l’éditeur EDP Sciences en lien avec le plan de soutien à l’édition scientifique française. Cet accord, valable depuis 2017 et jusqu’en 2021, prévoit d’une part l’accès aux revues et d’autre part la publication gratuite d’articles en open access pour les auteurs affiliés aux établissements signataires.

L’université d’Évry s’est engagée dans cette initiative de soutien à l’open access.

UN MODÈLE ALTERNATIF : LE « DIAMANT »

Le « diamant » désigne des modes de publications en open access gérés par des communautés scientifiques exonérant l’auteur et le lecteur de toute charge.

Le financement se fonde sur d’autres modèles économiques (subventions institutionnelle, abonnements de type Freemium, crowdfunding).

Variante de la voie « Dorée », la voie « Diamant » ou « Platine » offre une alternative aux modèles économiques traditionnels de l’open access.

Le modèle auteur-payeur pour la voie dorée n’est pas la solution idéale pour contrer le coût des abonnements ni s’assurer de la fiabilité des évaluations et échapper aux revues prédatrices.

L’édition électronique en open access à travers cette voie diamant fait renaître le modèle initial de la voie dorée sans paiement d’APC.

En France, elle est préconisée dans les plans d’accords nationaux pour soutenir les revues entièrement en libre accès.

Un exemple de crowdfunding: Knowledge Unlatched

Knowkedge Unlatched est une entreprise spécialisée dans le financement de l’accès aux ressources électroniques. Elle propose un modèle de financement inspiré du crowdfunding en faisant appel à des bibliothèques.

Entre 2018 et 2019, la plateforme OpenEdition, en partenariat avec le consortium Couperin et l’expertise de Knowledge Unlatched, lance OpenEdition Books Select, une campagne de financement participatif en faveur de l’accès ouvert à des ouvrages. Cette opération portait sur trente ouvrages en sciences humaines et sociales sélectionnés par un comité international de bibliothécaires. La Bibliothèque universitaire d’Évry a participé à la campagne, au terme de laquelle 26 ouvrages ont été libérés.

Un exemple de Freemium : OpenEdition

En 1999, le portail Revues.org rendait accessible librement et gratuitement des contenus en texte intégral au format HTML. Depuis 2011, OpenEdition regroupe plusieurs plateformes : Calenda, Hypotheses.org, Revues.org (rebaptisé OpenEdition Journals en 2017) et OpenEdition Books.

Le portail est complété par des services payants dits Freemium mis à disposition exclusivement pour les institutions abonnées et leurs usagers (alertes personnalisées, téléchargements en PDF ou ePub…).

Modèle économique innovant, la totalité des revenus produits est réinvestie dans le développement de l’édition électronique scientifique en libre accès.

À Évry, la Bibliothèque Universitaire a souscrit à l’abonnement Freemium.

DES INITIATIVES INNOVANTES : LES ÉPI-REVUES

Les épi-revues sont des revues électroniques en open access, qui agrègent des preprints préalablement déposés dans une archive ouverte telle que HAL ou ArXiV.

Des comités éditoriaux constitués de chercheurs assurent une évaluation traditionnelle par les pairs, qui peut intégrer une dimension nouvelle de transparence (pas d’anonymat des auteurs et des évaluateurs, commentaires publics).

Les avantages de ce type d’initiative sont :

  • l’immédiateté : pas de long processus de publication avant diffusion des résultats
  • la gratuité : pas de droits à payer, que ce soit pour les auteurs ou pour les lecteurs

Un exemple de plateforme institutionnelle : Épisciences

Épisciences est une plateforme développée par le CCSD en 2015.

Elle héberge des épi-revues de toutes disciplines scientifiques et le processus de soumission, évaluation, relecture et publication est assuré par une communauté scientifique (un laboratoire, un établissement, une équipe de chercheurs).

Les articles proviennent des preprints déposés dans HAL.

La plateforme unit ainsi les deux voies de l’open access : la voie verte par l’hébergement des preprints dans une archive ouverte et la voie dorée par le travail d’éditorialisation et d’évaluation par les pairs.

Consortium Couperin.org :

Association fédérant les établissements ayant une mission d’enseignement supérieur ou de recherche, en charge de la négociation et de l’organisation des achats de ressources documentaires électroniques et de la promotion de la science ouverte.

EDP Sciences :

Éditeur français de revues académiques, de livres scientifiques et d’actes de conférence dans le domaine des Sciences Techniques et Médicales, fondée en 1920.

Modèle crowdfunding :

Modèle économique dont les frais de publication ne se font plus par les acteurs traditionnels du financement de la recherche mais fait appel à un grand nombre d’acteurs afin de financer la publication.

Modèle freemium :

Modèle économique associant un accès libre et gratuit aux contenus des publications et des services complémentaires payants via un abonnement (accès aux formats PDF et/ou ePub, statistiques…).

OpenEdition :

À l’origine appelé Revues.org, portail public de diffusion en accès ouvert de revues et de livres en sciences humaines et sociales, crée en 1999. Il regroupe depuis 2011, Calenda, Hypotheses.org et Revues.org.

Preprints :

Version d’un écrit scientifique produit par un ou plusieurs auteurs avant acceptation par un comité de rédaction d’une revue et avant révision par les pairs.

Subventions institutionnelles :

Appelé aussi modèle sponsor, modèle économique dont le financement est pris en charge par une institution (organisme de recherche, fondation, société savante…).

DE L’INTÉRÊT DE L’OPEN ACCESS POUR LE CHERCHEUR : DE LA VISIBILITÉ A L’ÉVALUATION

début de citation Il ne sera jamais possible de mettre harmonieusement en œuvre la Science Ouverte sans un consensus universel sur une nouvelle façon d’évaluer la recherche et les chercheurs. fin de citation

Bernard RENTIER, ancien recteur de l’université de Liège
OAI 11 – The CERN-UNIGE Workshop on Innovation in Scholarly Communication, Université de Genève, 19-21 juin 2019

Les indicateurs bibliométriques existants (H index, Impact Factor), souvent utilisés comme base pour l’évaluation du chercheur malgré les remises en cause dont ils font l’objet, sont insuffisants pour prendre en compte la complexité des publications de recherche dans le cadre du développement de l’open access.

Valoriser l’open access nécessite de s’affranchir partiellement des indicateurs quantitatifs qui favorisent les revues traditionnelles alors même qu’elles privilégient un modèle d’accès restreint à leur contenu.

L’OPEN ACCESS POUR ÊTRE VISIBLE

La publication en open access offre en elle-même des avantages pour les chercheurs qui bénéficient notamment d'une augmentation de leur visibilité et donc de leurs citations.

Le caractère libre et gratuit du contenu de l’article ainsi que des métadonnées descriptives permet une indexation et un accès facilités par les moteurs de recherche (Google, Google Scholar) ou par des bases documentaires. Les chercheurs de différents établissements dans le monde peuvent consulter les documents sans entraves, sans passer par un mécanisme d’authentification. Plus le nombre de consultations augmente, plus les chances d’être lu et cité sont grandes.

En outre, le développement des réseaux sociaux et du web impose une présence de plus en plus forte du chercheur et de ses résultats en ligne.

Le contrôle de son identité numérique devient un enjeu fondamental dans la carrière d’un chercheur, d’autant plus que l’apparition d’indicateurs alternatifs comme les altmetrics valorise tous les aspects de son activité, au-delà des seules publications et citations.

L’engagement des chercheurs dans le choix de l’open access n’est néanmoins pleinement profitable que si les institutions de recherche s’engagent à dépasser les méthodes d’évaluation fondées sur la seule bibliométrie quantitative.

L’OPEN ACCESS POUR ÊTRE ÉVALUÉ(E)

Des réflexions aux niveaux français, européen et international ont été engagées depuis une dizaine d’années pour s’affranchir du système délétère de l’évaluation traditionnelle.

La déclaration de San Francisco sur l’évaluation de la recherche (DORA), publiée en 2013, formule des recommandations aux différents acteurs de la recherche. Le CNRS, l’INSERM, l’INRA, l’INRIA, Sorbonne Université et l’ANR font partie des signataires de cette déclaration.


En 2015, le manifeste de Leiden, publié dans la revue Nature, met en avant 10 principes en matière d’évaluation pour le pilotage de la recherche. Il fait suite à la 19ème conférence internationale sur les indicateurs de la science et de la technologie qui s'est tenue à l’université de Leiden en 2014.

Ces deux manifestes mettent en avant la primauté de l’évaluation qualitative des articles, la nécessité d’utiliser les indicateurs avec précaution et de les multiplier pour ne pas réduire l’analyse à une seule dimension. Ils invitent ainsi à mieux prendre en compte la diversité de l’activité du chercheur et à intégrer les spécificités des différentes disciplines de la recherche à l'évaluation.

Ils appellent aussi à une méfiance à l’égard d’indicateurs populaires axés sur la notoriété des revues scientifiques. D'une part, leurs modes de calcul sont rarement pertinents par rapport à l’usage qui en est fait. D'autre part, le contenu des jeux de données sur lesquels ils s'appuient restent arbitraires et porteurs de biais culturels. Enfin, ces indicateurs reflètent et contribuent à la domination linguistique de l’anglais comme langue de référence.

En 2017, un rapport de la Commission Européenne intitulé (Evaluation of Research Careers fully acknowledging Open Science Practices) propose un nouveau modèle d’évaluation scientifique qui intègre la dimension open access pour inciter les chercheurs à participer plus fortement à ce mouvement.

Ce modèle, baptisé OS-CAM (Open Science Career Evaluation Matrix), vise notamment à promouvoir l’implication du chercheur dans l’open science – mesurée par plusieurs critères – comme un élément clé de son évaluation.

Pour s’adapter aux disparités des activités au sein des domaines scientifiques, le poids des différents critères doit être pondéré en fonction de leur importance au sein des disciplines et s’adapter aux différentes phases de la carrière d’un chercheur.

Altmetrics :

Mesures d’impact alternatives mesurant l’influence d’un article sur le web social, elles complètent les indices bibliométriques classiques.

Bibliométrie :

Méthode statistique et mathématique permettant de mesurer de manière quantitative la production et la diffusion de l’activité scientifique.

H Index :

Indicateur bibliométrique visant à quantifier la productivité scientifique et l’impact d’un scientifique en fonction du niveau de citation de ses productions.

Impact Factor :

Indice bibliométrique de notoriété d’une revue mesurant la fréquence avec laquelle les articles scientifiques de la revue sont cités par d’autres articles pendant les deux années précédentes.

Publiez l'esprit serein

#1
J’identifie
les revues de qualité

En prenant connaissance des critères de fiabilité des revues sur le site Think, Check, Submit

En consultant le site du DOAJ (annuaire de revues scientifiques fiables en libre accès)

En consultant les listes des revues de référence de ma discipline (ex : JournalBase en SHS)

#2
J’identifie
les revues prédatrices

#3
J’anticipe
les frais de publication

En consultant les bases de données SHERPA/RoMEO ou DOAJ

En privilégiant les revues sans APC et en évitant les revues hybrides

#4
Je ne cède pas
mes droits à l’éditeur

En publiant sous licence Creative Commons

#5
Je signale
ma publication

Auprès de la bibliothèque universitaire d’Évry, qui participe à la valorisation et au suivi de la production scientifique de l’université

#6
J’archive
ma publication

En consultant la Loi pour une République Numérique pour connaître mes droits et les modalités de diffusion publique

En déposant le texte intégral de ma publication dans l’archive ouverte de l’université, HAL-Évry

Think, Check, Submit :

Ce site web aide les chercheurs à identifier les revues de confiance pour publier leurs résultats de recherche, en les invitant à utiliser une grille d’évaluation de la revue.

Stop Predatory Journals

Site web créé à la suite de la disparition de la Beall’s List of Predatory Journals, recensant les revues identifiées comme ne respectant pas les critères de rigueur scientifique d’une revue savante.

SHERPA/RoMEO :

Service en ligne qui recense les politiques des revues scientifiques en matière de copyright et d'auto-archivage. Un code couleur est utilisé pour catégoriser les revues en fonction de leur politique, il définit quelle version d'un article peut être déposée, où il peut être déposé, et les conditions attachées à ce dépôt.

JournalBase :

Plateforme recensant des revues en sciences humaines et sociales permettant d’identifier et de comparer leur référencement dans les bases citationnelles Web of Science et Scopus, et dans les listes d’autorité ERIH et HCERES pour les années 2015 à 2017.

Loi pour une République Numérique :

Loi française promulguée le 7 octobre 2016 qui en son article 30 autorise les auteurs d’écrits scientifiques à les diffuser publiquement dans leur version manuscrit auteur accepté au plus tard 6 ou 12 mois après publication en fonction du domaine disciplinaire concerné.

DOAJ :

Le Directory of Open Access Journals est une base de données bibliographiques qui recense les périodiques scientifiques en ligne publiés en accès ouvert qui correspondent à des critères de qualité scientifique.

Creative Commons :

Contrat-type libre d’exploitation dans lesquels les auteurs déterminent les droits attachés à l’œuvre selon une combinaison de quatre éléments de base qui sont la paternité, la modification, l’utilisation commerciale et la réutilisation.

Beall’s List of Predatory Journals :

Site web créé par le bibliothécaire américain Jeffrey Beall qui recense les revues dites prédatrices. Il s’agit de revues qui n’ont que l’apparence d’une revue savante et qui facturent des APC aux auteurs sans respecter les critères d’une évaluation rigoureuse de la recherche. Site fermé en janvier 2017.